Parfois c'est le diable qui vous sauve de l'enfer
La femme de Boris est morte à New York, le 11 septembre 2001. Aujourd’hui, revenu de ses vengeances, qui l’ont mené combattre les talibans en Afghanistan, il vit à Bordeaux, sur la dalle de Mériadeck, où il est enquêteur privé. Une nuit, alors qu’il intervient dans une ratonnade anti-homos, un homme est jeté dans le vide. C’était un flic, il infiltrait un mouvement d’extrême-droite préparant un attentat. La mort n’est rien, c’est la vie qui parfois est plus difficile à vivre, Boris va le constater une nouvelle fois. Car sur une vidéo clandestine, aux côtés du leader du Groupe Identitaire, c’est sa fille Julia qu’il reconnaît. Julia à qui il n’aura transmis, en définitive, que la force de sa haine. Et qui est, selon les rapports du renseignement, « en voie de radicalisation violente ».
Dans un Bordeaux envoûtant et électrique, arpenté par des sentinelles, où défilent les manifestants contre la loi travail et où veillent les foules des NuitsDebout, Boris va tenter de prendre la police de vitesse. S’il n’a pas su élever sa fille, du moins croit-il pouvoir la sauver.
Sur la face cachée de l’ultra-droite, Jean-Paul Chaumeil jette un ancien soldat, père défaillant mais protecteur, et une poignée de flics qui tentent de ne perdre ni leur âme ni leur conscience dans une France sous la menace de tous les terrorismes.