Une journée de Gala

Ce jour-là, 27 août 1965, Dali est venu à Céret, cette petite ville délicieuse du pays catalan, perle du Vallespir, Mecque du cubisme et patrie d’une fameuse équipe de rugby. Oh, il ne venait pas de bien loin. Port Lligat, le village où il avait une maison extravagante, se trouvait certes dans l’Espagne franquiste, à des années lumière donc, mais à moins d’une centaine de kilomètres. Surtout il ne venait pas seul. Gala bien sûr l’accompagnait, la terrible amante qui l’avait fait ce qu’il était et qui roulait le français de son accent russe. Et puis une poignée de «ginestas», ces jeunes filles blondes dont il aimait s’entourer... Et aussi, mais ça il n’en a rien su, un tueur envoyé par des gens qu’il avait sérieusement fâchés. Lui ou Gala, et peut-être elle davantage que lui. Parce qu’à force de vouloir jouer au plus fin avec des acheteurs, à force d’inonder le marché de fausses lithographies, on finit par tomber sur de vraies bandes d’assassins...
Entre l’Espagne franquiste et la France du général de Gaulle, Jean-Jacques Carrère réunit de vrais personnages et des organisations officiellement douteuses (le SAC, l’OAS) en une rocambolesque histoire d’arnaque artistique. Aussi loufoque qu’un Dali, aussi joyeux qu’une sardane, ce roman célèbre un anniversaire et tisse une attachante galerie de portraits où se mêlent figures célèbres, héros postiches et gloires locales.

mai 2015
224 pages
14 x 20,5
18,80 €
ISBN 
978-2-8126-0887-2
Gencod 
9782812608872

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